Effectivement, cette sortie qui devient un classique, a vu pas mal d’erreurs de trajet une fois l’objectif atteint, des discussions quant au but à atteindre, un fort se trouvant à l’extrémité de la route et le chemin menant au sommet du massif se situant bien avant, des cyclos disséminés sur un large territoire lors de la première édition et des lieux de pause méridienne bien divers, parfois même plusieurs dans la même journée ! Cette édition, reportée au dernier samedi d’octobre comme l’an dernier, pour les mêmes raisons climatiques, n’a pas failli à la règle mais nous avons à peu près suivi le même cheminement qu’en 2015, tout en bénéficiant d’une heure de jour supplémentaire grâce à l’heure d’été.
Donc, en ce samedi 29 octobre 2016, une fraîcheur matinale laisse augurer d’une journée magnifique… Les inconditionnels de la culotte courte devront patienter pas mal de temps avant de ne plus avoir les gambettes au frais ! Il est vrai qu’en cette saison, avec les sautes d’humeur météorologiques, l’on ne sait plus sur quel pied danser et, si l’on fait le tour vestimentaire du peloton, l’on peut découvrir toute la panoplie de l’année !
La «sortie B» ne prenant visiblement pas le café avec nous, il sera décidé de la changer et le jus se prendra à Gémenos, gentiment offert par Serge R., grand-père pour la seconde fois ; bravo à toute la famille et longue et heureuse vie à l’enfant !
Finalement, nous n’allons rester que 9 pour effectuer le «Grand Tour». L’atmosphère ne se réchauffe pas dans le défilé du Col de l’Ange, loin s’en faut, et une circulation bien plus dense qu’a l’accoutumée, plus polluante aussi à cause de véhicules anciens, nous contrarie fortement. Il doit sans doute y avoir une manifestation au Circuit du Castellet et quelqu’un aura la bonne idée de nous faire gravir le Grand Caunet pour nous extraire de ce charroi atroce.
En grimpant, la fraîcheur s’estompe sous la belle pinède de céans. Je rencontre des amis de l’ANR qui grimpent aussi cette bosse : le monde est petit ! Belle partie de manivelles sur le plateau du camp, superbe sous sa robe boisée. Première crevaison de René. Très belle descente avec vue sur mer. Deuxième crevaison de René ; ce n’est pas son jour ! Au Beausset, la température s’est bien réchauffée et pas mal de vêtements vont rejoindre poches ou sacs de guidon. La vigne a revêtu sa parure automnale, rouge et ocre, et les gorges d’Ollioules vont nous «offrir» la dernière touche de froidure de la journée. Régal de dévaler l’asphalte à vive allure sous ces parois calcaires, austères.
Ollioules nous accueille sous un soleil radieux. Comme toujours, le marché bat son plein au cœur de cette belle bourgade proche de Toulon... Comme toujours, «l’assaut» au sommet du jour se lancera en ordre très dispersé et d’aucuns iront bien involontairement ajouter à leurs «tableaux de chasse» un raidard bien pentu débouchant sur un cul-de-sac ! Enfin, sous un ciel de carte postale, tout le monde se régalera dans cette ascension, raide au début et à la fin, à contempler la rade de Toulon, gardée par ses 3 sentinelles, l’univers minéral des Gorges d’Ollioules et du Destel, surveillées par le Château d’Evenos et le Fort de Pipaudon, l’Archipel des Embiez, le Massif du Cap Sicié où nous déjeunions il y a 2 samedis, toute la côte bordant des eaux outremer du Brusc à Bandol. Bref, une corniche minérale, boisée, avec vue imprenable sur la mer. De nombreux randonneurs pédestres semblent l’apprécier autant que nous.
L’heure a tourné, midi a sonné depuis bien longtemps sur les clochers varois et il est temps de nous en retourner après le traditionnel cliché de groupe, toujours au même endroit, seuls l’éclairage et quelques éléments du peloton pouvant changer ! Photos sur la mer, remplissage des bidons à l’eau du Verdon, arrivant ici l’on ne sait comment, et nous allons emprunter de toutes petites routes qui coupent le vignoble varois entre deux murets de pierres sèches. Bernard nous salue pour rejoindre Néoules ; bonne route !
Bien sûr, nous ne prendrons pas, à mon avis, le chemin le plus court pour rallier Bandol, à l’instar de l’année dernière. René partira devant et Denis de s’offrir quelques crochets supplémentaires.
Enfin, vers 13 H 15, nous rejoignons René attablé à «sa» boulangerie, face à la mer. Randonneuse copieusement garnie, Jipi préfèrera, confortablement installé sur des dalles au-dessus de la Grande Bleue, le clapotis de la houle au vacarme de la foule ! Il y a beaucoup de monde, il est vrai, sur cette corniche entre Bandol et Sanary, deux stations balnéaires si proches que nous ne savons pas dans laquelle nous nous restaurons !
Sous ce temps si clément, chaud à présent, tout le monde profitera de sa pause méridienne pendant que nombre baigneurs savourent une eau qui ne doit même pas être froide !
René partira bien avant les sept cyclos restants qui choisiront le bord de mer pour leur retour. Montée un peu rude pour s’extirper de Bandol dans la chaleur et la léthargie d’après-repas, magnifique descente sur la plage des Lèques léchant des flots bleu clair, largage en bonne et due forme d’un Jipi à cause d’un «arrêt d’urgence»… Il pourra arrêter le groupe grâce au téléphone !
Au Pas de Bellefille le peloton se scinde en deux : les «quartiers sud» gardant la côte et le reste gravissant le redoutable mais court pas d’Oullié. Cassis semble envahie par les randonneurs de «l’autre Marseille-Cassis» qui remontent vers leurs véhicules ou les cars. Nous terminerons cette très belle journée d’été indien par une remontée assez groupée de la Gineste, ravis de clore en beauté une très belle saison 2015-2016 qui, à ma connaissance, n’a connu aucune annulation de sortie à la journée. Nous pouvons nous reposer un peu avant de remettre le couvert en février ! Bon hiver à toutes et tous, sur le vélo bien sûr !
Les participants : Anne, Jean-Pierre BO., Joël, Jean-Louis J., Denis, Paulo, René, Bernard et Jipi.
Mes chiffres : 135,6 kms à 19,1 km/h en 7 h 04’
2015 : Un retour toujours laborieux par JiPi
2012 : Tu n'as qu'à descendre et moins t'arrêter par JiPi
2011 : Grand pagaille dans le Var par JiPi
2013 : Mais qui prend la photo ? Vraisemblablement pas JiPi...