Ce titre court fait référence à un article d’Anne, l’an dernier, dans lequel elle nous disait qu’il y avait eu beaucoup d’articles sur le Tour des Batelières mais qu’ils étaient tous différents. Je vais donc essayer de ne point déroger à la règle…
Tout d’abord, parlons du sens : les «puristes» affirmeront que nous le bouclons cette année à l’endroit. Je crois qu’il faut oublier cette fausse polémique en se rappelant tout simplement l’origine de ce nom : il s’agit d’un domaine viticole de Saint-Maximin, bourgade dont la Basilique Sainte Marie-Madeleine, datant de 1532 et édifice religieux de style gothique le plus important bâti en Provence, a fait la réputation, en plus du vignoble, de la Sainte-Baume et des Monts Auréliens, mais complètement délaissée par tous les cyclos et cyclistes qui effectuent cette sortie à l’heure actuelle… Contentons-nous, donc, de ne parler que de sens horaire ou antihoraire ; horaire en l’occurrence !
En ce samedi 14 mars, la météo n’est pas au beau fixe mais le temps ne se veut pas menaçant. à Auriol, où curieusement la froidure légendaire ne se fait point sentir, Max, ayant tout fraîchement démarré sa soixante-dix-neuvième année, offrira le café aux 33 sociétaires présents qui le féliciteront chaleureusement ; il le mérite, bravo l’ami !
Bien sûr, tout le monde ne fera pas «le tour», certains étant même indécis vu les «réjouissances varoises» prévues par diverses météos. Passé Saint-Zacharie, coincée au bord de l’Huveaune entre les massifs de la Ste-Baume et du Régagnas, puis Rougiers, paisible village provençal où il fait si bon déjeuner le jeudi sur son cours généreusement ensoleillé, blotti contre l’Oppidum du Piégu et le Castrum St-Jean, rénové par des chantiers de jeunesse, tous deux magnifiques objectifs de randonnées pédestres, un groupe de 18 vaillants pédaleurs – dont trois pédaleuses, représentant 100% de l’effectif féminin du jour ! – entame la longue remontée vers Mazaugues, autre village typique du Var, réputé pour ses glacières.
Nous allons très vite perdre un élément car trois gouttes de pluie vont intimer à Louis l’ordre de faire demi-tour… Se doute-t-il que ce seront les seules essuyées ce jour par ses «compagnons d’infortune» ? Personne ne peut évidemment le deviner mais les nuages noirs resteront sur les massifs ou éclateront avant notre passage car nous roulerons à plusieurs reprises sur des chaussées bien mouillées, m’occasionnant des retraits volontaires, car je refuse catégoriquement de recevoir l’eau d’autrui alors que les roues très recouvertes de ma randonneuse n’importunent nullement mes petits camarades !
Sous le Mourre d’Agnis, qui nous domine de ses 916 mètres d’altitude, une jolie bosse boisée étire le peloton avant le plongeon vers la Roquebrussane, bourgade plus importante sous la Montagne de la Loube, boisée, rocheuse et reconnaissable de loin grâce à sa forme particulière et ses antennes.
Nous roulons bien, sommes toujours secs mais tout de même un peu soucieux quant à la conduite à tenir, au vu du ciel très sombre qui peut se déverser sur nos têtes à tout moment. Pour la première fois, tout le monde décide de rejoindre Signes avant le repas, mettant ainsi fin à la sempiternelle «ségrégation» Méounes – Signes… Une fin peut-être provisoire ?
Nous atteignons Signes peu après midi. Le ciel menace toujours mais les estomacs ne vont pas tarder à réclamer leur dû. Trois d’entre-nous décident de rentrer directement, bonne continuation ! Les quatorze autres déjeuneront tous dans ce beau village, coincé sous les pentes du Mourre d’Agnis et dont la large plaine lèche les pieds du vaste massif du Siou Blanc, tant apprécié des randonneurs pédestres, des spéléologues et bien sûr des cyclos, mais en ordre dispersé, qui tirant leur pitance de leurs sacs ou poches, d’autres se ravitaillant au village et un petit groupe s’offrant un restaurant. Il en faut pour tous les goûts et toutes les envies !
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Le bar | Le restaurant |
N'ayant plus de nouvelles de nos amis «fourchettes», un petit peloton remplit ses bidons à la fontaine du village, se découvre des jambes un peu raidies par l’arrêt dans la bosse qui le déposera sur un plateau du Camp complètement ensoleillé. Eh oui, les prévisions météos étaient justes : les averses concernaient la partie du Var que nous venons de traverser et, sous un astre solaire des plus généreux, nous allons nous «sécher» des rincées promises mais non reçues !
Le carrefour du Camp arrive bien vite grâce à une allure assez soutenue. Patrick et Jipi, inconditionnels de la Gineste s’il en est, laissent le peloton filer vers Cuges pour continuer, sur la «plaque», leur traversée de ce splendide et immense plateau boisé. Ils rouleront toujours ensemble, grimperont tranquillement les Bastides et la Gineste un peu plus péniblement, à cause d’un léger vent défavorable, puis regagneront leurs pénates, contents de cette si belle journée qui pourtant ne s’annonçait pas des meilleures… Comme quoi, il est souvent bon de tenter l’aventure, quitte à parfois se la prendre sur le coin de la g…… !
Mes chiffres : 136 kms, 6 heures de selle à 22 km/h de moyenne ; pour la dénivelée, voyez Denis !
Les participants : Daniel M., Claudie, Jean-Pierre BO (les trois «directs») ; Nadine, Jacques, Olivier, Denis, Michel GU. (les «fourchettes »), Noël qui les a rejoints ; Anne, Thierry P., Paulo, René G., Gérard, Yves (le groupe «Cuges»), Patrick G. et Jipi (le duo de la Gineste).