Surtout par un gros vent d’est !
Rétropédalage, tout de même ! Donc, en ce samedi 26 mars, le curseur du programme s’est figé sur la «Boucle Cengle-Regagnas», une création de l’an dernier, signée Anne. La première édition compta une invitée indésirable : la pluie, survenue en fin de balade. Cette année, c’est le vent qui est venu sans le moindre «bristol» et de très bonne heure, qui plus est !
La montée du Terme de Peypin prendra presque des allures de Tourmalet… Bon, j’exagère un peu mais je comprends que je vais passer une journée sans, moi qui résiste très mal contre ce vieil Éole !.
Belle foule au sommet… qui ne verra pas passer la grimpée vers St Savournin, vent pour une fois favorable oblige ! 20 au café si j’ai bien compté : pas mal par les temps qui courent et très encourageant…
Quelques «wagons» décrochent mais nous nous retrouvons tout de même 15* sur le tour du jour - contre 4 l’an dernier, sortez les calculettes pour le ratio ! Jipi ne comprend pas qu’on l’entraîne vers Luynes, direction hors feuille de route… mais Jacques nous conduit sur une de ses routes bucoliques dont il a le secret. Elle rallonge un peu, certes, mais quel bonheur, en pleine campagne, sans voitures, et sous un beau plateau rocailleux, sauvage !
Meyreuil. Jipi se retrouve… mais peste contre l’allure, qu’il trouve infernale ! En fait, c’est lui qui n’y est pas, dans la cadence, peut-être un coup de mou mais surtout à cause du vent contraire qui se renforce.
Mais que c’est beau ! À rouler moins vite on regarde davantage et la Sainte-Victoire triomphe. Largué le Jipi. À Beaureceuil, il revoit le peloton qui l’a attendu à la fontaine… heureusement pas trop longtemps car il n’y est pas allé, le Jipi !
La Route Cézanne. Magnifique. Les terres rouges, les rochers immaculés et le ruisseau qui coule, en plus, sous la puissante muraille grise. Un régal. Mais c’est dur, aujourd’hui. Le pied de la bosse de St Antonin. Les camarades plus en vue, même les derniers. Jour de galère dans la magnificence de la Ste-Victoire : ça arrive ! Les parkings sont pleins : les randonneurs se régalent !
1er lacet à droite… et c’est la cata : pas assez mis petit, une voiture me fait caler ; je redescends. Démarrage en côte. Je m’emmêle les pédales, ne tomberai pas mais ma jambe gauche va garder un souvenir de cette aventure ! Enfin, en mettant tout à gauche (26X30) je reprends tout doucement la montée, en régalant mes yeux ; c’est trop beau. Je reprendrai quelques couronnes mais le vent semble vraiment trop puissant pour moi. «Ça souffle, en haut» me disent des cyclos que je croise. Je veux bien le croire. Sur la partie plus facile l’avancée demeure douloureuse et Denis m’attend au sommet, notre gentil St-Bernard. Là c’est démoniaque. On va déjà jusqu’à Puyloubier, il me dit, notre gentil Denis. «Avec ce vent ?», répond le dégouté… «Sans moi, demi-tour !» Denis m’enjoint à la prudence et poursuit son chemin… merci Denis, à bientôt.
Donc, après avoir roulé quasiment tout seul depuis le début, on prend le même et on recommence ; c’est parti !
Bien sûr, sans la lutte contre les éléments l’exercice devient paradisiaque. Refaire la route Cézanne dans l’autre sens : un véritable cadeau ! Toujours la pinède enchantée, la terre rouge et les roches blanches. Le Tholonet arrivera bien vite avec la propulsion éolienne ! Petite route qui serpente entre belles campagnes, forêts, vignobles réputés –AOC Palette, excusez du peu ! – et même un grand parc avec des biches.
La nationale 7, sur un petit kilomètre, vent défavorable bien sûr ! Mais je dénicherai un endroit paradisiaque au bord de la route : des dalles avec dossier rocheux au-dessus de l’Arc bien paisible et une falaise blanche, très érodée, face à moi ! Abri du vent fort acceptable, quoi demander de mieux pour déjeuner, même s’il est un peu tôt (11 H 40) ? Un peu plus de calme car la 7 est bruyante ! Mais ce sera le seul bémol qui ne m’ôtera pas la joie de cette insolite découverte !
Après, il me faudra bien sûr rentrer, le plus souvent contre le vent qui ne baissera pas d’un iota, bien au contraire, mais l’itinéraire choisi empruntera des routes bucoliques… certes souvent sportives, surtout aujourd’hui ! Le Pont de Bayeux, le Plan de Meyreuil, la petite route dans la forêt avec son raidard – aujourd’hui ce sera tout à gauche ! – Gréasque, La Reyne, Le Terme de Peypin. Délivrance, ensuite : le vent n’a pas tourné depuis ce matin, il n’y a plus qu’à hisser la grand-voile !
Finalement une sortie qui finit plutôt bien, le genre de journées qui vous feront apprécier encore plus les randonnées lorsque que les conditions sont idéales… En ce moment on les attend mais elles viendront forcément… Patience !
* : sur les 14 qui me précédaient à St-Antonin, 11 ont bouclé le Tour du Jour… ce qui modifie un peu le ratio dont je parlais mais il reste impressionnant !