Ca sentait bon l’été avec ses tournesols, ses graminées, ses cigales, ses sauterelles et ses criquets. A la moindre descente, nous plongions dans un bain désaltérant d’air frais. Bien sûr pas pendant l’ascension des 21% qui séparent la Roque-d’Anthéron de Lambesc. Ces 21% représentaient pour moi un mythe, car ils arrivent toujours pendant la période estivale où je ne suis pas en forme. Et justement, depuis déjà quelques semaines, j’étais dans une grande méforme. Mais heureusement, je n’avais pas pu sortir le WE précédent et j’ai pu vérifier une fois de plus que pour moi le repos est largement supérieur à l’entrainement. 130,10 km à l’arrivé, à jeun (ou presque).
Il faut dire aussi que j’ai bénéficié cette semaine d’un congé spécial. Et puis il régnait ce matin sur le peloton une harmonieuse sérénité, à tel point que c’est la quasi-totalité du peloton qui est partie à l’assaut des 21%. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai mis fin à un mythe puisque j’ai profité du replat du milieu pour déchausser car je n’étais pas sûre d’arriver à le faire dans l’urgence. Nous déplorons d’ailleurs la chute de deux de nos camarades. Pour que leur mésaventure soit utile à quelque chose, sachez qu’il est dangereux de démarrer sur une route savonneuse ou très pentue. J’en profite pour vous mettre également en garde contre les tuyaux, même de faible section : franchissez-les toujours perpendiculairement. J’en encore vu deux cyclos expérimentés chuter cette année.
Parmi les effets secondaires non désirables de cette sortie, je dois ajouter ceci : moi qui me suis prudemment abstenue de boire l’eau étiquetée en rouge « eau dangereuse à boire », malgré les propos lénifiants de l’autochtone... je me demande si l’absence de la molette des robinets publics de Calas ne résultait pas d’un arrêté municipal visant à préserver la salubrité publique...
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