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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 18:31

MIMOSAS2011003Enfin, pouvons-nous l’espérer, la grisaille de ce dernier samedi de février nous ayant plutôt fait languir les chaudes caresses de l’astre bienfaiteur !

Qu’à cela ne tienne, 11 cyclos et 2 cyclotes se retrouvent au LAVANDOU bien avant 8 heures… Amateurs de grasse matinée s’abstenir ! Serions-nous 13 à table ? Horrible question pour les superstitieux ! En fait, ces derniers ne craignent rien, d’abord parce que nous devons compter la conductrice qui, très gentiment, assurera l’intendance pour tous les cyclos – sauf Jipi qui n’est pas encore prêt à renoncer à son autonomie ! – et, ensuite, parce qu’il n’y aura pas de table susceptible de recevoir autant de convives !

Après l’indispensable café, simple ou double, selon les humeurs et les ensommeillements, le peloton s’élance, doucement, dans les rues qui jouxtent un port bien endormi. Si la température n’est pas froide, l’humidité latente de l’air impose quelques réchauffements rapides… Nous n’allons pas les attendre longtemps, les premières rampes menant à BORMES-LES –MIMOSAS nous ferons oublier les frimas du départ. Sans être démentielle, la côte réclame un effort assez soutenu et long. Inévitablement, plusieurs groupes se forment et tout le monde va se régaler dans cette montée divine, à travers, pins, fleurs et mimosas, bien sûr, jusqu’à ce splendide village varois qui étale ses belles demeures au dessus de la Grande Bleue – d’accord, aujourd’hui, elle est grise ! – dans son rutilant écrin végétal.

La côte continue après le village pour nous livrer, au Col de CAGO VEN (229 m), à la magnificence de la forêt varoise, dominée par les chênes-lièges. Nous attendons un peu, car René a crevé. En fait, il avait un trou dans le pneu et les copains ont confectionné un «pansement» de fortune qui tiendra toute la sortie ; bravo les mécanos !

Plutôt descendante, une véritable corniche forestière nous régale dans la fraîcheur du matin et nous dépose au Col de GRATTELOUP (192 m). Un col en descente ? On prend !

Il y aura bien quelques escarmouches dans le Col de BABAOU (414 m), splendide de forêts et de tranquillité, mais la bonne humeur et la camaraderie prévalent, en haut.

Dans la descente sur COLLOBRIERES, le froid nous saisit. Toujours ces paysages d’une verdure inouïe, sur cette route si sauvage. Au pays du marron, les châtaigniers se mêlent inexorablement aux chênes-lièges : cyclos, attention aux bogues sur la chaussée ! Bien regroupée autour du Réal Collobrier, son cours d’eau, la bourgade mériterait un train plus souple pendant sa traversée !

MIMOSAS2011001-CopieFaisons avec et contentons-nous d’une œillade, par-ci, par-là, aux fières demeures et roulons au bord du frais torrent, avant d’attaquer la dernier montée de l’arrière-pays, le Col de TAILLUDE (411 m), qui se passe toujours dans ce si charmant cadre forestier et sur ces routes magnifiques. Quel dommage que la lumière reste et restera éteinte, aujourd’hui ! Il n’empêche, les chênes-lièges resplendissent par leurs écorces épaisses et sculptées, le Monastère de La VERNE trône sur la Forêt des MAURES qui baigne ses pieds dans un lac de barrage.

Ceux qui croyaient descendre dès maintenant devront prendre un peu leur mal en patience : la longue et magnifique corniche continue… Et remonte même jusqu’à la bosse oubliée de tous : le col de PERIER (350 m) ! Après, nous allons pouvoir nous laisser glisser, toujours en contemplant ce sublime massif forestier, jusqu’à la vallée de la GISCLE, au pied du village de GRIMAUD, bien connu des amateurs de vin, dont les deux tours ruinées font penser à deux grosses oreilles ! Nous remontons un peu et arpentons lentement cette douce bourgade, à la recherche de son eau potable !

Allez, on repart : Bernard à peur que le «restaurant» ferme ! Attendez-moi, je n’ai pas la carte et j’ignore le parcours, rétorque un Jipi affolé qui connaît bien ces «loustics» lorsque les estomacs commencent à peser sur leurs talons ! À chaque bifurcation, Michel G. veillera au grain, dans ce tronçon compliqué, encombré et inintéressant mais obligatoire.

Reformé, le peloton dévale des pentes assez raides autour de RAMATUELLE avant d’attaquer la dernière difficulté du jour, le Col de COLLEBASSE (129 m). Au sommet, tout le monde se regroupe sous cette belle pinède avant de gravir un raidillon très court mais intense ! Un portail franchi – exercice un peu compliqué pour ma randonneuse- une belle descente en pinèdes, à travers le rutilant Domaine du MAS de GIGARO nous dépose sur la plage de GIGARO.

Midi dix : nous n’avons pas trop perdu de temps, malgré tout ! La table est mise, l’apéritif est servi : cette belle organisation a même prévu un petit rayon de soleil pour tenter de réchauffer l’atmosphère au moment du repas ! Une petite houle a engendré un léger clapotis qui nous berce, au bord d’une mer toujours grise. La Pointe du BROUIS, rocheuse, nous cache le cap LARDIERS, sûrement arpenté par quelques randonneurs, un sentier du littoral y conduisant.

Bien alignés sur la murette, devant la mer, les cyclos mangent et papotent, savourant ce cadre délicieux… en même temps que leur nourriture !

mimosasLa fraîcheur d’après déjeuner nous remet assez vite en selle et nous attaquerons les deux bosses de l’après-midi selon des rythmes assez différents, tracerons comme des fusées ou musarderons sous les mimosas, dont certains nous font comme des haies d’honneur, sur cette côte magnifique, rocheuse, boisée, fleurie, des environs de CAVALAIRE, du RAYOL et de CAVALIERE. Ensuite, la superbe route cyclable verra débouler, certes en ordre dispersé, un groupe ravi de cette belle journée de vélo et de bonne humeur. Nous reviendrons !

Il ne nous reste plus qu’à charger nos machines, boire le pot de l’amitié, nous souhaiter une bonne semaine puis rentrer…Sans oublier d’aller couper quelques branches de ces si beaux grains d’or qui parfumeront nos maisons…

 

Rahmat Allah !

Les mimosas et le patrimoine

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commentaires

D
<br /> <br /> Bravo Jipi, rien à rajouter et comme à ton habitude une description plus que parfaite. Le nom des cols, des cours d'eau, des forêts de la plage il ne manque rien. Certains pour y être allés plus<br /> de vingt cinq fois ne pourraient décrire ce parcours aussi bien; la tête dans le guidon mon vieux....et le nez près de l' asphalte au lieu de humer l'odeur des pins la senteur des eucalyptus et<br /> d'ouvrir les mirettes sur ces beaux paysages verdoyants. Si Dieu veut à une prochaine fois avec du ciel bleu et un beau soleil pour de plus longues agapes en bord de mer. Au fait y avait il un<br /> train à prendre?<br /> <br /> <br /> <br />
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