Daniel

Je voudrais avoir son talent et sa sensibilité pour savoir parler de lui comme il a su parler d’Etienne et de Michel, ses grands compagnons de route.

Daniel était heureux d’avoir donné un blog à son club, il était heureux d’inventer pour nous des circuits et des randonnées, mais c’est sur son vélo qu’il était le plus heureux, et surtout dans notre peloton.

Il roulait encore avec nous le 15 janvier, malgré sa grande fatigue. Aujourd’hui il n’y a pas eu de sortie retraités mais nous nous sommes réunis pour Daniel et nous avons eu la consolation d’entendre les témoignages magnifiques de ses amis et de sa famille.

Daniel le passionné de vélo, Daniel l’ami, Daniel l’amoureux et le père, Daniel mon excellent coach. Daniel. 

Celle qui a partagé tant d’années de sa vie nous a lu une pensée d’Arthur Schopenhauer qui a beaucoup compté pour lui : « Quand on veut vivre parmi les hommes, il faut laisser chacun exister, et l’accepter avec l’individualité quelle qu’elle soit, qui lui a été départie. » Daniel détestait les discriminations et la haine qui les accompagne, mais il avait une profonde affection pour nous, son club. Et toute l’affection que nous lui avons donnée pendant ces trois semaines a été pour lui un bien inestimable.

Comments

[thierry auriol]

Merci à vous Germaine Deslandes, pour votre courage, votre force, et votre réconfort.

[Deslandes Germaine]

Je vous remercie chers tous, d'être venu pour accompagner Daniel dans cette dernière étape. Nous ne nous trouverons jamais plus derrière sa roue, et l'indescriptible chagrin qui nous agrippe, de
devoir se séparer de lui, devra jours après jours, apprendre à se transformer, dans la joie et l'espérance retrouvées, comme il l'aurait voulu.


Nous serons alors le garder, encore plus vivant dans nos coeurs aimants.


Cher Daniel,


Mon immense tendresse et mon amour inconditionnel va vers nos fils chéris, Emmanuel et Nicolas. Je voulais encore leur dire combien je les aime et combien tu les aimais. Nous avions aux fils des
années, consolidé ensemble tous les quatre, les liens d'amour si forts, qui édifient une famille. Nos fils étaient le centre de nos conversations, de nos échanges, de nos préoccupations et de nos
espérances. Tu me disais, il y a encore quinze jours, combien tu étais fier d'eux.


Tu nous as entrainés, durant ces dernières semaines, sur des routes, que nous n'aurions jamais pu imaginer parcourir un jour. Ce que tu nous as fait découvrir, et fait vivre, nous reste comme un
magnifique cadeau, un privilège, un héritage précieux de la vie.


Que tout cet amour que nous avons partagé ensemble avec toi, Anne, les enfants et moi, maman, Elisabeth et tous tes amis, ces moments de grande intensité, de partage, restent inscrits dans nos
coeurs, à jamais. Qu'ils nous rendent plus forts, plus courageux, plus dignes, et plus aimants.


Nos chemins se séparent pour un temps, et nous nous sommes concertés Anne tes enfants et moi, pour essayer de trouver le plus doux des compromis, afin de te dire " au revoir" en respectant au
mieux tes dernières volontés et notre foi que tu reconnaissais.


Toi, qui étais athée, et te définissais comme "un chrétien privé de Dieu", nous savions combien tu étais en recherche. Nos prières se mêlent au respect de ta pensée, guidée par celles d'Emmanuel
Kant, d'Arthur Schopenhauer et bien d'autres.


Dans nos coeur, nous en avons retenue une, qui nous semble celle, qui à tracé ta vie.


" Quand on veut vivre parmi les hommes, il faut laisser chacun exister, et l'accepter avec l'individualité quelle quelle soit, qui lui a été départie".


Dans le monde des vivants, nous t'accompagnerons encore, au printemps, lorsque le soleil baignera de nouveau après l'hiver, le versant ensoleillé du Cornet de Roselend.


Que ta route soit belle, et ta roue ensoleillée, dans une autre galaxie ou au pays des anges.


Où que tu sois désormais, vie en paix, dans cet ailleurs, où nous te retrouverons, car nous t'aimons si tendrement.


Germaine

[thierry auriol]

Hier Jeudi nous étions tous derrière Daniel, quel plus beau témoignage d'amour pouvions nous lui rendre?

Que ce soit dans un col ou dans ses réflexions nous serons en permanence dans son sillage.

Que ce soit dans nos coeurs ou nos pensées il sera toujours là, juste devant nous, un peu plus haut peut être, mais bien présent. 

Tant que ensemble nous serons capables de fêter le vélo sur la route et ailleurs, nous fêterons Daniel et sa mémoire.



 


Merci à Denis Berthomieu qui à su écrire et dire ce que personne au comité de section n'a eu la force et le courage d'écrire ou dire. 

Merci à toute la section et à ceux plus loin qui même s'il ne sont plus sociétaire font bel et bien encore partie de notre famille.



                                            Merci à Daniel Deslandes.


 

[Michel BOUKAIA]

Voilà, Daniel est parti.


Il est parti comme il avait vécu, calmement, silencieusement, discrètement, sans esbroufe, comme un bon normand qu’il
était.


Et nous nous sommes là, tout aussi calmes, tout aussi silencieux, plus étonnés que tristes, plus incrédules qu’effondres.
Nous ne comprenons pas la soudaineté de l’événement. Tomber dans un ravin, percuter une voiture de face, de cela notre cerveau arrive à en prendre conscience, mais là non. Il manque quelque
chose, un paramètre, un facteur : le temps. Trop vite garçon, trop vite. On sort de là en se disant « je comprends pas ».Le rationalisme de l’être humain est pris en défaut. Non
tout n’est pas intelligible pour la raison humaine, la preuve.


Il roulait devant, je peinais derrière. Il roulait longtemps, je m’essoufflais vite. Il montait haut, je rampais
lamentablement. Il enchaînait les jours, je m’épuisais tôt. Qu’ai-je partagé avec lui ? Une bière en fin de journée, aux arrivées. Des clins d’œil dans les moments difficiles. Des sourires
le long des routes  . Des impressions de lectures ; Rousseau pour les rêveries ; Voltaire pour la tolérance ; Shakespeare pou le délire
et la démesure. Et puis Kant, Nietzsche, Schopenhauer, il tentait d’y renforcer son scepticisme, j’y recherchai mes raisons de croire .Mais rien sur la musique, ni rien sur le football ,ni sur la
politique.


Malgré ces manques, il a été mon ami, mon copain avec qui j’ai partagé milles choses insignifiantes pour beaucoup mais
fondamentales pour nous.


Je sais qu’il ne l’aurait pas permis, mais je vais bravé l’interdit et intercéder pour lui.


« QUE LA BENEDICTION DE DIEU SOIT AVEC TOI ET AVEC CEUX QUI VEULENT TIRER LE BIEN DU MAL,ET CHANGER LES ENNEMIS EN
AMIS «  (Shakespeare/ Richard II )


J’ai froid ce matin !


Michel BOUKAIA

[Jean-Pierre A.]

Daniel, mon ami, si, jeune, j’avais pensé être trop idéaliste, j’ai trouvé, en te rencontrant, mon maitre.


A ton contact, tu n’as eu de cesse de me porter vers le haut. Et je me suis toujours senti fier d’être ton ami.


Toi, l’humaniste, refusant l’hypocrisie et les faux semblants, reconnu et aimé pour ton honnêteté et ton intégrité intellectuelle,
j’ai été sensible à tes combats.


De même, par ton écoute, ta gentillesse et ta modestie, tu m’as si souvent aidé à comprendre et à surpasser des situations
difficiles.


La complicité et l’humour ont toujours été présents dans nos longues discussions et nous ont certainement aidés l’un et l’autre à
oublier nos douleurs.


Au revoir, Daniel, tu es à jamais dans mon cœur.