Samedi 10 octobre. Dernière sortie à la journée de la saison. Si la date n’a rien d’exceptionnel, la destination, elle, est tout à fait inédite à l’automne : la Randonnée des Alpilles, classique parmi les classiques, l’une de nos plus belles… mais qui s’est toujours pratiquée au printemps ! Au moins un «point positif» de la pandémie puisqu’elle nous aura permis de mettre un peu de «pagaille» dans l’ordre un peu trop figé de nos sorties…
Et de la pagaille, il y en eut, sur la route ! Mais reprenons depuis le début. Je ne vous ferai pas le détail de toutes les merveilles aperçues lors de ce tour magnifique car elles vous été décrites maintes fois. Très beau temps ce matin. Un tout petit peu de vent. Il devrait nettement forcir cet après-midi… il forcira !
«Départ 7 H 45 pétantes» a écrit notre Président »… il aurait dû se douter qu’une de ses ouailles perdrait un temps fou à dénicher le parking ! Et cette ouaille de nous offrir le café ! Finalement, c’est aux alentours de 8 heures que le départ s’opère, comme à l’accoutumée. Par habitude, nous craignions tous le froid à Lançon mais il s’avèrera bien supportable ce matin.
Denis, Guillaume, Joël, Gérard, Didier, Max, Yves, Jean-Pierre, René, Michel, Paulo / Anne
A Eguières, deux «sécateurs d’or» nous attendent au café, sur la terrasse ensoleillée où il fait très bon. Et la balade de continuer : vignes, oliviers, pinèdes et splendide massif calcaire des Alpilles. Un régal, je l’ai déjà dit mais, aujourd’hui, l’insolite sortira du peloton : un carrefour immanquable raté par les premiers, ceux que l’on croyait devant vont se retrouver derrière, Mollégès-village confondu avec Mollégès-gare – on confond bien l’Estaque-gare et l’Estaque-plage ! – des mauvaises options à St-Rémy ! Enfin, un peu de piment ne fait pas de mal à l’ambiance, du reste excellente parmi les douze cyclos, dont une cyclote ! Et personne ne manquera sur la sempiternelle photo de groupe, en haut du Val d’Enfer.
Midi passé, le vent souffle déjà. Il ne nous a guère gênés ce matin et devrait être un allié de poids, tantôt !
Maussane. Un groupe fourchettes à l’intérieur d’un restaurant et, sur la grande place, les inconditionnels du sandwich, bien emmitouflés car le ressenti est bien faible !
Et les petites artères de continuer, peut-être dans le cadre le plus sauvage de la balade. Inévitablement, nous prendrons parfois le vent du mauvais côté, et ce sera coriace, mais pour de courts moments. En fait, il nous poussera considérablement, navigation toutes voiles dehors, notamment sur les longues lignes droites entre Aureille et Eguières où nous quittent nos deux «bûcherons» à la tronçonneuse bien affutée ! Pas de problème, les amis, merci de votre charmante compagnie ; rentrez bien !
Crevaison à un grand carrefour. Trois personnes pour réparer, ça suffit amplement. Pont-de-Rhaud, Cornillon-Confoux : des coins superbes et, pour nous, le point d’orgue de la panique ! On confond les noms, on découvre le fabuleux village de Cornillon-Confoux, avec son parterre pavé, ses vieilles maisons pittoresques, son trompe-l’œil, sa fière église et, surtout, son fabuleux chemin de ronde avec vue imprenable sur l’Etang de Berre… Et dire que nous n’y mettions jamais les roues, les pieds ! Ce temps est révolu, le Chemin de Ronde figurera désormais sur l’itinéraire !
Pour finir, tout le monde va se gourer, une dernière fois, en ne suivant pas le cheminement indiqué sur notre document… sans trop d’incidence, mis à part une circulation plus importante et quelques hésitations ou erreurs à des carrefours stratégiques ! Je pense que les couleurs de l’automne, il est vrai à peine perceptibles, nous auront déboussolés quelque peu… mais pas au point de rater le pot de l’amitié dans les rues de Lançon ! Enfin, en cette année difficile, pas mal de nos classiques sont restées dans les cartons mais pas celle-là… et je pense que personne ne regrettera cette si belle journée, tant grâce à la qualité des paysages qu’à celle de l’ambiance créée par ce groupe bien sympathique !