Contrairement aux narrateurs spécialistes de la roue ensoleillée, je me devais de relater à ma façon cette première longue sortie de 140 km que j'ai pu effectuer grâce à ma RAE (roue à assistance électrique).
Sur les conseils aguerris de notre Président Paulo, pour le lieu de rendez-vous à Pertuis, je me suis bien sûr trompé de rond-point, et... à défaut de gilets jaunes pour un samedi, c'est Denis, transformé en "chien jaune" comme sur un Porte-avions qui m'a dirigé à grands gestes jusqu'au parking...
La douzaine de cyclos s'est élancé à l’heure prévue avec un ciel mitigé direction La Bastide des Jourdans (ou habitait un ancien cyclo, Dédé Fontana pour les anciens).
En cours de route, notre ami Patrick Gendre, régional de l'étape, a rejoint le groupe pour porter à 13 le nombre de participants. Mais cela n'a pas jeté un froid pour autant, bien qu'en ce 11 mai, nous fêtions la Saint Mamert, célèbre "Saint de glace" remplacé depuis par la Sainte Estelle.
Le café nous a été offert par notre ami Michel G., descendu en la circonstance pour cette sortie et... peut-être pour vérifier l'état de "l'invalide de la section"...().
En sa compagnie, nous avons arpenté tranquillement les méandres du col de Montfuron, 645m et point culminant de cette sortie tout en relatant bien sur les dernières histoires et jeux de mots pour meubler la longue montée, chose que l'on fait, en général, en sa présence.
Au regroupement suivant, on a appris que les lévriers du groupe, Joël et Jean-Marc, avaient accompagné Jacques S. à Manosque pour faire changer son câble de dérailleur sectionné.
Continuant notre chemin, quelques grosses gouttes firent leur apparition, une façon comme une autre de nous annoncer que nous approchions du village de Saint Martin des Eaux le bien nommé.
Longue descente suivie bien sûr par l'ascension du col au nom particulier de : la mort d'Imbert (qui fût évêque de Forcalquier assassiné en 1163 par jalousie... dixit Wikipédia... car je n'étais pas là ).
Belle descente mais l'entrée dans Manosque nous ramena à la réalité des cités urbaines, obligés de slalomer dans une circulation intense et des travaux divers.
Arrivés sur le pont de la Durance, l'air vif a commencé à aiguiser notre appétit mais il restait encore la longue montée vers Gréoux les Bains pour satisfaire cette halte méridienne bienvenue.
Et c'est une belle tablée des 13 cyclos à nouveau réunis qui se retrouva dans la rue commerçante de cette belle cité balnéaire.
Une sympathique restauratrice qui, je pense, ne s'appelait pas..."GINA, servit" à chacun des convives son menu respectif (j'ai osé).
Une fois bien restaurés avec toutes les conversations diverses et variées, nos voilà repartis, coïncidence oblige, en direction de Ginasservis.
Pour des raisons diverses, un éclatement du groupe se crée, Patrick devant retourner à Vaugines, Joël, Jacques S. et Jean Marc plus rapides prennent de l'avance quant à Pierrot, il accompagne Michel G. par une autre route pour rejoindre plus rapidement Pertuis.
Le paquet de 7, composé de Nadine, Denis, Jipi, Paulo, Jacquot, Nono et Jo, rejoint Rians avec un vent de face d'Ouest assez fort où l'oeil aiguisé de Jacques M. découvre une piste cyclable forestière pour rejoindre Jouques.
Les gorges desséchées par ce vent incessant se désaltèrent à la fontaine Saint Esprit, ancien lavoir de Jouques, pour pouvoir attaquer la montée de Bèdes.
La descente sur le pont Mirabeau, style tôle ondulée, m'a rappelé que les amortisseurs de mes acromions ne passaient plus au contrôle technique.
Le plaisir visuel de la traversée du pont Mirabeau, où au-dessous "coule la Durance", donne toujours lieu à de véritables sensations.
Mais, rappel à l'ordre, quand le virage à gauche se présente pour la dernière montée, vent violent de face vers le village Mirabeau, qui aurait pu écrire : " nous sommes là par la force du cyclotourisme et nous la gravirons que par la force de nos mollets (pour ma part bien aidé par ma RAE).
A l'entrée de Pertuis, nous retrouvons le tandem Pierrot et Michel G. pour aller boire le pot de départ, hélas sans moi, car mon épaule douloureuse ne me permettait pas de lever le verre de l'amitié.
Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, car au bout des 140 km, mes batteries , tout comme moi, étaient à plat, ayant laissé les veilleuses de ma voiture allumées depuis le matin.
Dans un élan de solidarité, chacun des copains a cherché la solution la plus rationnelle pour me dépanner puis Nadine, avec finesse et habileté féminine, a trouvé chez un commerçant local un jeu de pinces qui a permis de remettre en musique le moteur de ma voiture.
Absent depuis de nombreuses années pour les longues sorties du club, je peux confirmer avec un œil extérieur que j'ai été ébahi par la condition physique et la résistance des participants pour cette sortie, preuve que la régularité et l'assiduité maintiennent toujours en grande forme.
Si toutefois vous ressentez une baisse de régime, pensez que les VAE ou les RAE vous permettrons de continuer à profiter de la convivialité et de la joie de pédaler ensemble au sein du club sans aucun complexe.
Merci à tous les participants :
Nadine Denis Jacques M. Jacques S. Jean Marc Joël Michel Gu. Noel Paulo Pierre M. Jean-Pierre Patrick G. Jo