Plateau de Sèze

Encore une nouveauté au programme, en ce samedi 28, déjà le dernier du mois de mai ! En fait, il nous en été proposé deux, le Plateau de Sèze 130 km et un enchaînement avec la Sainte-Victoire 175 km. En grande forme, Éole a dissuadé les quelques candidats potentiels à se lancer dans la grande aventure… Donc, 130 km pour tous, en tout cas les 7 vaillants du jour, dont une vaillante !

7 H 15 à Bougainville… Il faut déjà se lever bien tôt ! Une petite équipe présente qui sera bien renforcée au «QG» de Calas pour atteindre un joli peloton de 16 éléments, dont trois féminines mais il désagrègera bien vite ! Le vent est vraiment gênant, pleine face pour l’instant, et il a de la puissance, de la fraîcheur ; les données affichées par nos thermomètres n’ont rien à voir avec le ressenti de nos corps… comme semblent en témoigner les nombreux maillots à manches longues !

Plateau de Sèze

La ligne droite avant Eguilles deviendra vite un calvaire mais l’environnement boisé de la montée vers Rognes nous procurera un bon moment de répit. Nous sommes encore 10, sorties A et B toujours mêlées. Après la rude bosse à la sortie du village, la longue descente à travers une campagne très fleurie par le printemps nous dépose dans la belle bourgade de Lambesc, devant la fontaine monumentale… dont l’eau est déclarée non potable. De quoi nous laisser sceptiques mais nous respecterons !

Ici, nos copains à la matinée, au nombre de trois, nous disent au revoir et se dirigent vers St-Cannat.

Quant à nous, l’heure de vérité nous attend, nous sommes vraiment au pied du mur… et quel mur ! En plus, vent de face copieux ! C’est fort dommage que ce mistral nous ait compliqué la tâche car l’exercice serait magnifique sans lui, dans ce cadre sauvage, minéral de la Chaîne des Côtes. D’ailleurs nous croiserons quelques cyclos et notamment deux adeptes de l’itinérance en autonomie complète. Le pourcentage grimpera jusqu’à 15 %, et ce sera parfois bien difficile de rester sur le vélo. Mais cela fait partie du jeu, il faut des galères pour apprécier à leur juste valeur les moments plus faciles et la vue depuis le Plateau de Sèze vaut largement tous nos efforts consentis !

Jipi râle car personne ne l’attendait au sommet mais ça soufflait trop fort. Bon, on boit un coup, on contemple la longue chaîne du Luberon face à nous et on s’élance dans un versant tout aussi raide mais à l’environnement bien plus boisé, phénomène classique des adrets et des ubacs.

Tout le monde retrouvé, la route le long du canal devrait être sympa mais elle est interdite. Donc, passage au très joli centre de Charleval avec son château majestueux et un canal qui passe au beau milieu du bourg. Bourgade très animée en ce jour de marché mais toujours pas d’eau potable pour nos bidons…

La Roque d'Anthéron

On continue sur une route un peu chargée mais aux très bons bas-côtés. L’abbaye cistercienne de Sylvacane reste cachée de la route, qu’on se le dise ! Peu avant midi, nous voici aux portes de la Roque d’Anthéron… des portes qu’apparemment personne d’entre nous n’a jamais ouvertes ! Et la surprise sera de taille de découvrir un superbe centre-village avec un château imposant. Tous commerces, eau potable, barman et barmaid ô combien sympathiques qui nous offrent leur terrasse pour déjeuner avec nos victuailles… nous n’oublierons pas de consommer, bien entendu. Très bonne ambiance, comme sur la route, d’ailleurs… une route où j’ai oublié de vous dire qu’Éole avait changé de camp !

C’est donc bien repus et charmés que nous «reprenons le volant» ! A cette heure-ci, peu de circulation et c’est bien agréable de longer la Durance. Passé le hameau de St-Estève-Janson, nous allons vite arriver au Puy Ste-Réparade avant de grimper la jolie bosse boisée de la Cride, du nom d’un frais hameau que l’on traverse durant cette ascension. Plein d’eau à la fontaine monumentale de Puyricard, heureusement pas encore à sec, comme tant d’autres dans notre région qui souffre vraiment de sècheresse. Belle campagne aixoise jusqu’à Eguilles puis ensuite nous hissons foc et grand-voile car nous aurons une véritable soufflerie dans notre dos ! De plus, nous ne souffrirons pas de la chaleur grâce à ce fort mistral, alors que les thermomètres affichent pourtant de belles températures !

Je ne vais pas vous décrire ce final trop connu mais simplement dire que tout le monde aura apprécié ce nouveau circuit qui sort de l’ordinaire. A consommer sans modération ! 132 km et 1 400 mètres environ de dénivelée : une sortie superbe et non démentielle… Avec 45 km supplémentaires, la grimpée des cols du Grand Sambuc, Claps et Porte en fin de parcours, la sortie «Plateau de Sèze – Sainte Victoire» doit être une autre paire de manches… Y aura-t-il des courageux pour se lancer un jour dans ce challenge ? Réponse lors de la deuxième édition !

Comments

[Denis]

Un bien bel article qui mérite d'être lu et surtout relu quand notre mémoire flanchera. Pas tout de suite évidemment j'espère.Plateau de Sèze effectué en deux ans dans les deux sens c'est à faire et à voir.Une très agréable sortie en toute convivialité. A une prochaine.