Anne avait écrit cela en répondant à une proposition de Jipi de prolonger à la journée, autour de l’Etang de Berre, la sortie sur la Côte Bleue de ce samedi 18 février. TEB pour «Tour de l’Etang de Berre» et TBI pour «Très Bonne Idée»… La météo de cette magnifique journée lui donnera entièrement raison !
Si quelque brume matinale pouvait faire naître quelques doutes dans certaines têtes, le soleil est bien présent à Bougainville, au RDV de 8 H 15, le vent quasi nul et la température même pas fraîche si l’on ressent un peu d’humidité… nous sommes encore en février, camarades ! Un peloton bien compact va se régaler à rouler jusqu’à l’Estaque puis contempler la rade irradiée sous le levant, un bien beau tableau dont on ne se lasse jamais… Eole endormi, la montée du Rove, agréable entre pins et roches blanches, passe pour une formalité et tout le monde se regroupe en haut du Douard, la bosse qui donne accès à la Côte bleue.
Quel régal de cycler au bord de cette mer d’huile aux reflets dorés par le soleil, enfin lorsque l’on peut la voir, ce bord de mer étant tout de même pas mal bétonné… Le café, offert cette fois-ci par Thierry pour son anniversaire, se prendra à Sausset, non pas au Cercle comme d’habitude mais en terrasse au bord de l’eau, plein soleil ! Denis a dénombré 21 sociétaires, tous heureux de profiter d’un temps pareil pour pratiquer leur sport favori.
Bien entendu, c’est maintenant que le peloton va éclater ! Les candidats à la matinée, majoritaires, vont se scinder en deux groupes, l’un rentrant directement et l’autre par Martigues, respectant davantage le programme du jour…
Nous allons suivre les neuf volontaires qui vont tourner autour de l’Etang, la sortie classique n’empruntant jamais la Côte Bleue pour se rendre à Martigues que nous allons atteindre par quelques bosses assez rudes vers St-Julien. Nous y saluerons nos camarades qui s’en retournent chez eux alors que nous nous régalerons à traverser les canaux de cette superbe Venise Provençale, toujours sous un véritable ciel de carte postale… même si la nébulosité ne nous permet pas d’admirer le Ventoux qui, souvent, chapeaute ce bleu miroir de sa blanche et fière silhouette…
Un itinéraire maintenant bien connu nous extrait de la circulation par trop intense du D5 et nous offre de petits bijoux de routes, très tranquilles, souvent boisées, un peu bosselées mais pas trop, qui vont se faufiler entre les petits étendues d’eau voisines de l’immensité Bleutée de l’Etang de Berre. Un incident mécanique, un maillon cassé chez notre ami Jean-Louis, va nous scinder en deux groupes distincts qui vont se retrouver à Istres, après un adieu aux si beaux et si calmes étangs. Istres est toujours délicat à traverser mais Anne se souvient bien du parcours et nous dirige d’une main de maître…
Après une bosse à la sortie d’Istres, du sommet de laquelle la vue est grandiose sur l’Etang, Jipi ne verra pas le jet d’eau de l’Etang de l’Olivier… d’accord, ce n’est pas celui de Genève ! Qu’il fait bon pédaler au bord des flots salés de notre bel étang et contempler nombre canards qui s’en donnent à cœur joie… nous aussi, mais pas dans l’eau ! Une belle bosse boisée fait un peu pousser nos transmissions vers la gauche et les maisons de Miramas-le-Vieux se mirent dans les flots bleus mais le Ventoux manque toujours sur ce cliché de rêve. Enfin, il fait si beau que nous n’allons pas nous plaindre sous la pinède ou à travers la verte campagne soulignée par le blanc des amandiers ou le rose des cerisiers, déjà en fleurs…
Côte Bleue oblige, notre arrivée à St-Chamas est un peu plus tardive qu’à l’accoutumée, du coup le marché du samedi se passera plus facilement. Paëlla locale et sandwiches se retrouveront sur le port, au soleil, alors qu’une belle tablée de six «fourchettes», réservée par Denis, se régalera de moussaka et d’amitié sur la belle terrasse, elle aussi bien ensoleillée, du «Champ de Mars», établissement où nous commençons à avoir nos habitudes !
Vers 14 heures, le groupe se reforme, passe à côté du Pont Flavien – pour la plupart sans jeter le moindre regard à cet antique pont romain qui enjambe la Touloubre avec élégance ! – puis roule au bord de l’Etang sur une route à la circulation importante mais qui dispose de bons bas-côtés. Passé la «Petite Camargue», espace protégé où l’on peut admirer flamants roses et de nombreux autres oiseaux, un joli port de plaisance puis l’usine EDF à l’embouchure de la Durance, détournée par l’homme, Jipi arrivera a entraîner tout le monde sur les toutes petites artères qui bordent l’étang, en direction de Berre. Pas de voitures, l’odeur de l’iode, les oiseaux, les roseaux : on n’est pas bien, là ? Un seul arrêt, très bref, pour consulter la carte et, cette fois le dos aux flots ravissants, de petits chemins goudronnés, le long d’un Arc en fin de course, nous entraînent vers La Fare-les-Oliviers, à travers champs, entre autres d’oliviers !
La 113, au trafic monstrueux, sera difficile à traverser à 9 mais René connaît le secteur et nous entrainera sur de tout petits chemins goudronnés, flairant bon la campagne, qui vont nous déposer sur la grande route à la sortie de La Fare ; bravo René ! Nous sommes tous d’accord pour que la commission des parcours entérine ce parcours bien plus intéressant que le D10 au charroi incessant ! Nous n’allons plus tarder à retrouver notre «jardin» et, sous un soleil qui ne faiblira jamais aujourd’hui, certain(e)s se sentiront pousser des ailes, le long de la verte vallée de l’Arc, en sentant s’approcher le fier aqueduc de Roquefavour …
A Septèmes, les rentrées vont se différencier selon les domiciles et je crois que chacun aura bien conscience de la chance qu’il a eu de vivre une telle journée… même si elle ne figurait pas au calendrier !
Les participant(e)s : Nadine, Anne, Claude, René, Jean-Louis J., Paulo, Denis, Noël et Jipi.
Mes Chiffres : 141 kms et Denis donne 1 230 m de D+… Une belle mise en jambes pour des sorties plus musclées !
Les photos de Nadine (mais les cygnes sont de Paulo)