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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 16:39

NDANGES2011002

Aujourd’hui, samedi 7 mai, notre section va connaître une nouvelle aventure puisqu’elle entreprend une randonnée inédite, «La Randonnée des Anges», hélas la dernière balade proposée par Daniel qui adorait nous faire partager les magnifiques itinéraires qu’il découvrait. Il l’avait nommée ainsi parce qu’elle reliait le Col de l'Ange à Notre Dame des Anges, sanctuaire haut perché dans le massif des Maures. Ma plume y a ajouté une touche ferroviaire car la pratique actuelle de départs «à la carte» la fait effectivement ressembler à un train auquel on rajoute des wagons aux différentes gares !

A six heures du matin, la «loco» - randonneuse complètement équipée et gros sac de guidon ; inutile de vous communiquer le nom du chauffeur ! – démarre de Menpenti, fendant un air agréablement frisquet qui ne devrait pas tarder à se réchauffer gravement. Le vent gêne un peu mais une circulation pratiquement nulle me sert Aubagne sur un plateau avant de me déverser sur une «4 voies», quasi déserte à cette heure-ci, sur laquelle les premiers copains saluent Jipi d’un klaxon encore un peu endormi !

Le Col de l’Ange, première «gare» du parcours, est témoin de la rencontre entre une loco encore froide et la «rame officielle», composée de douze éléments, dont une féminine, qui doit s’accrocher ici. En fait, je roule encore un peu tout seul pour ne pas me refroidir davantage. Si le vent ne possède rien de démentiel, il maintient une température un peu basse pour la saison. En clair, je me gèlerai dans la traversée de la plaine de CUGES, véritable glaciaire jusqu’à tard dans la saison. La pinède du CAMP me protège bien du vent et, tout en répondant aux gais appels des derniers participants qui se rendent à SIGNES en voiture, j’attaque la deuxième montée du pas nonchalant de celui qui veut aller loin sans se fatiguer outre mesure : qui veut voyager loin…

Sur le plateau du CAMP, le soleil commence à filtrer sous les chênes verts. «Que font les mécanos?» pense la loco en ne voyant toujours personne à l’horizon ! Jean C. m’apprend le premier incident d’un jour qui en sera fertile, comme l’a si bien décrit Denis. En duo, nous affrontons un vent qui forcit et nous gène bien sur cette portion de faux plat montant. Avec un brin de patience, nous parvenons au carrefour de SIGNES, retrouvant ainsi une meilleure orientation de la route et un faux plat descendant.

Les premières rentrées s’opèrent dans la descente sur SIGNES, dernière «gare» du jour ! Pause café pour tout le monde et accrochage des sept derniers wagons : 10 minutes d’arrêt, s’époumone le «chef de train» !

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Ce matin, le vent ne nous sera pas favorable mais un peloton de vingt unités résiste bien mieux qu’un seul cycliste. L’allure est tout de même assez correcte car les attardés doivent souquer fermer pour rentrer contre le vent. La première bosse, très boisée, étire le train bleu qui se reforme en son faîte pour se lancer, assez groupé, dans la belle descente forestière vers Méounes. Denis «vole» un bidon d’eau très pure à la belle fontaine de la place pendant que gourmands et gourmets se remémorent les délices distillés par la boulangerie-pâtisserie de céans !

Une bosse pas trop dure nous sort du bois puis nous nous laissons glisser vers la belle vallée de l’Issole, verte et fleurie à souhaits en cette période. Entre les Barres de Cuers, au sud, et la Montagne de la Loube, très reconnaissable à son sommet bossu, rocheux et hérissé d’antennes, au nord, le peloton roule vers le levant et se casse en plusieurs paquets, victimes des inévitables bordures, dues au vent. Avec quelques compagnons, j’accroche un groupe de cyclos et cyclotes varois, bien sympathiques. Passant dans les «faubourgs» de Néoules, Garéoult, Forcalqueiret et Ste Anastasie-sur-Issole, nous atteignons le carrefour fatidique D15 – D13.

Les varois nous saluent, tirant vers le sud, une direction qui eût du être la nôtre… Bon, je ne vais pas y revenir car Denis a décrit notre errance et la suite de la journée galère pour certains mais cette petite route, à peine goudronnée, certes fortement bosselée au point de voir surgir le petit plateau avant l’heure, ces bois de chênes, ces champs, ces vignes, et même ces chemins de terre, perdus au bout du monde, nous auraient bien charmé si nous ne nous y étions pas égarés ni avions connu ces avatars…

NDANGES2011004Une petite route, très agréable, nous descend à Pignans, au cœur du vignoble varois qui vient se heurter au Massif des Maures. Dans le village, un 4X4 nous invite gentiment à le suivre pour nous déposer, ainsi, sur le bon chemin ; merci l’ami !

Après un petit grignotage «sauvage», je chasse un peloton qui ne va pas tarder à se disloquer dans l’ascension du jour, vers le sanctuaire de Notre-Dames des Anges.

Jusqu’à l’autoroute, la route suit tranquillement les vignes, nous permettant de contempler les collines boisées des Maures, dominées par un gros pylône. Je pense que peu d’entre nous s’attendent à l’atteindre…

Après avoir longé un frais torrent, le Ruisseau du Val de Collobrières, les choses sérieuses vont commencer et les dents de basculer vers la gauche ! Une superbe forêt de châtaigniers, hêtres et chênes va nous offrir ses somptueux ombrages pour que nous ne souffrions pas trop de la chaleur montante, surtout que le vent ne se fait plus sentir. Des parties découvertes nous offrent de superbes vues sur la plaine de Pignans et Gonfaron alors que la sylve fleurie nous enchante au maximum. Près du sommet, une magnifique fontaine incite à l’arrêt et rafraîchit nos gosiers d’une eau fraîche, merveilleuse.

Quelques-uns d’entre nous, sûrement effrayés par l’heure qui a trop tourné – midi passé pour tout le monde –NDANGES2011005 vont «snober» le sanctuaire et s’engouffrer dans la descente vers Collobrières, l’arrêt-buffet du jour. Les autres vont finir leur ascension, tranquillement, passer devant ce pylône qui les narguait depuis la plaine, et admirer la façade de l’église et le cloître ainsi que la vue sur la grande bleue, malheureusement embrumée. 780 mètres : ce lieu possède la même altitude que le point culminant des Maures, le Signal de la Sauvette, par ailleurs très voisin.

Après les traditionnelles photos de groupe, la descente, grumeleuse, comportant des trous immenses et de la gravette, nous réclame une prudence accrue si elle nous régale dans la forêt.

Tout doucement, donc, nous rejoignons le vallon des Vaudrèches qui, de son eau claire, de ses chênes et de sa verdure, sourira à tout le monde… Sauf à Jean C, selon l’article de Denis !

Les premiers arrivés à Collobrières nous y ont déniché une superbe cantine, le Café du Siècle, tranquille dans son impasse, à deux pas du Réal Collobrier, la rivière du coin. Denis a décrit la chouette ambiance régnant dans ce troquet de cette capitale de la châtaigne. J’y ajouterai les bons et copieux sandwiches, les petits amuse-gueules et ramequins de frites… Et encouragerait tout individu passant par Collobrières de déguster une de ces délicieuses glaces à la châtaigne : de véritables contes de fées !

Démarrant vers 14 H 40, nous comptons tous sur un vent de dos pour ne pas friser la correctionnelle ! Nous l’aurons, comme l’a dit Denis, et je confirmerai en évoquant ma chasse démentielle, après un besoin obligatoire, sur un peloton en file indienne, signe d’une grande vitesse. En plein cœur du Massif des Maures, le Réal Collobrier a drainé une large bande de vignes qui fend la forêt. Nous y roulons à fond, tombant les bornes comme les bûcherons les arbres, jusqu’à Pierrefeu, renommé lui aussi pour son vignoble.

A la sortie de Pierrefeu, nous tombons sur une artère plus large avant d’arriver à un véritable nœud routier et autoroutier où, faisant plusieurs fois le tour de cette ignominie, tout le monde perdra son latin… Et Denis l’équilibre, une fois la bonne voie retrouvée !

Toujours vent favorable, nous passons Cuers et remontons la fraîche Vallée du Gapeau. Si les avaries continuent, l’avancée est correcte et vers 17 heures nous atteignons Signes.

Entre la crevaison de Denis et la consigne, donnée par notre commandant de route, de rouler en file indienne et en petits paquets, nous atteignons ce village en ordre très dispersé. Pour ma part, j’ai eu la chance de suivre quelques cyclos à travers les rues ombragées de Signes et déguster, ainsi, une BBF ô combien bienfaitrice par la chaleur de l’instant ! Ceux de Signes nous rejoignent avant d’embarquer leurs machines dans leurs véhicules.

NDANGES2011017N’étant pas tout à fait du quartier, Noël, Christian P. et votre serviteur les quittons, sans oublier au passage de remplir nos bidons pour les derniers kilomètres qui s’annoncent bien chauds. La bosse ne nous pose pas de problème sérieux, même à 145 ou 170 kms dans les mollets ! Le vent nous pousse toujours et Le Camp arrivera bien vite. Noël a constaté une anomalie sur sa bécane : à l’examen, il constate une bosse énorme sur le pneu arrière, pouvant peut-être provoquer un risque de déjanter ; foutue journée ! Heureusement, Jean-Louis G. nous rejoint à ce moment-là et ramènera le malchanceux au Col de l’Ange.

Il ne reste plus qu’à Christian de dévaler jusqu’à Cuges puis de remonter jusqu’au Col de l’Ange pour retrouver son auto, vers 18 H. Quant à moi, je m’apercevrai que le revers de l’Ange s’est considérablement durci s’il se passera assez bien : 187 bornes, ça commence à compter ! Un petit coucou aux potes qui rangent leur matos et je me lance dans une circulation qui s’est bien étoffée depuis ce matin ! Comme à l’aller, je ne passe pas par Gèmenos mais trouve une route tranquille à l’intérieur de la zone commerciale, parallèle à la nationale.

Sans trop de fatigue malgré mes 214 kms – Denis, je m’étais gouré d’1 Km dans la conversion des miles, pour un calcul mental ce n’est pas si mal ! - je rejoins mon garage vers 19 H 15, heureux de cette superbe journée de vélo et d’aventures, certes ternie par tous les incidents, finalement sans trop de gravité.

PRS (5) : Notre-Dame des Anges (Maures)

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commentaires

L
<br /> <br /> Rouler longtemps en gardant sa bonne humeur, le revivre et le faire vivre à d'autres en l'écrivant : un métier ? Plutôt du bonheur.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Bravo JP encore une fois le compte rendu de cette nouvelle randonnée est magnifique. Avec la description des lieux traversés nous revoyons bien les paysages mais cette fois ci bien assis, sans<br /> effort et surtout sans incident. A une prochaine fois.<br /> <br /> <br /> <br />
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