Puisque nous sommes des cyclotouristes, notre activité est un subtil compromis entre le sport et la convivialité. Donc de la randonnée, petite, grande et très grande, de la culture sans excés et de la bou..., pardon gastronomie, avec excès.
23 Juillet 2011
Si vous n’avez jamais participé à cette sortie sur un parcours proposé par Jean Revertegat, je vous conseille un jour d’y participer car c’est un coin de Provence magnifique, tranquille avec de belles routes loin des grands axes routiers. Le dénivelé n’est pas excessif (1750m) malgré les trois cols proposés, Sagnes (1182m), Garcinets(1185m), Fanget (1459m).
Rendez-vous nous est donné à Malijai (04) pour 7h30 ; quatorze personnes répondent présent et nous nous mettons en route à huit heures après avoir pris un petit café et viennoiseries à la boulangerie jouxtant le parc de stationnement .
Pour un mois de Juillet, la température est frisquette et un petit vent du nord ne fait qu’accentuer cette fraicheur. Très bon bitume pour atteindre Sisteron et sa citadelle et en suivant la vallée de la Sasse nous filons vers Clamensane et Bayons. Très peu de voitures, la température grimpe un petit peu. Nous enlevons les coupe-vent et remplissons les bidons avant de grimper le premier col. En levant la tête nous voyons les lacets qui nous mènent vers le sommet. Ils ont été baptisés « Les Tourniquets ». D’après un centcoliste, il ressemble au « Stelvio » (Italie) en miniature. Je ne me souviens plus très bien si c’est avant ou après les lacets mais c’est dans ce col que le coupe-vent de Claudine s’échappe de la poche de son maillot (quel vilain) pour tomber malencontreusement dans la roue arrière, s’enrouler dans le dérailleur et c’est la « cata ». Patte de dérailleur brisée. Nous voilà dans de beaux draps. Nous n’avons pas d’assistance. Chacun ou presque apporte sa contribution. Pour poursuivre la rando il faut bricoler, à moins de stopper. Avec poussettes et rétro poussettes Claudine pense pouvoir continuer. Max fournit son dérive-chaîne étudié pour (bricolé) et Jean Ch. fait le mécano. Chaîne raccourcie avec un braquet de 34x17 ou 19 Claudine pense pouvoir passer les deux premiers cols avant de décider après Selonnet (04) un autre itinéraire. Mais nous étions encore bien loin. Cette réparation nous prit un peu de temps. En bon St Bernard, comme me surnomme Jipi, je reste en compagnie de Daniel et Claudine car ils n’ont pas de téléphone ; nous grimpons à tort jusqu’à Turriers et c’est certainement dans ces forts pourcentages que la chaîne souffrit. Et si les ascensions sont difficiles il est non moins difficile d’accélérer dans les descentes sans avoir les jambes autour du cou. Le reste de la troupe est loin. Le col des Garcinets est peu pentu et nous sommes attendus en son sommet mais des raidards et quelques coups de cul nous attendent pour accéder à Selonnet. René G. retrouve la maison où dans son jeune âge il venait passer des vacances avec le patronage de Sainte Marguerite. Hélas les efforts demandés à la machine font que ce ne sont plus que sauts de chaîne incessants. Un maillon s’est ouvert et frotte sur les pignons, entrainant le déraillement. En tirant et poussant, nous atteignons enfin Selonnet. Les amis ont déjà les pieds sous la table. Nous nous joignons au groupe pour déjeuner. En fin de repas il faut bricoler à nouveau la chaîne. Hélas il n’y a pas d’amélioration. Déraillement et sauts de pignons dès que les efforts sont trop violents ou vitesse trop excessive.
Avec Max, capitaine de route, Claudine et Daniel, nous évitons le Col du Fanget qui est très pentu, il ressemble un peu à la route des crêtes, coté La Ciotat d’après certains et non des moindres par ses forts pourcentages pour passer le col de Maure (1346m) bien plus sympathique mais sur une nationale avec évidemment plus de charroi. Depuis son sommet il ne reste plus qu’à se laisser glisser pour accéder à la clue de Verdaches où nous retrouvons l’autre groupe. En suivant la vallée du Bès nous passons les clues de Barles qui sont de toute beauté. A voir absolument.
Je ferme la marche avec Max et un petit arrêt pour satisfaire des besoins naturels nous éloigne du gros de la troupe. Le rassemblement se fait à l’entrée de Digne. Là, Claudine décide de stopper son parcours car les sauts de chaîne incessants lui minent le moral ; le temps d’échanger quelques mots, quelques affaires vestimentaires, comme un vol de moineaux tout le monde s’est volatilisé. Je pars à leur poursuite mais oublie la direction « Le Chaffaut » et file direct par nationale vers Malijai. Comme un « pro » je me fais un petit contre la montre. En effet, le Tour de France se termine « presque » ce jour par un CLM et je me prends pour Cadel , Andy ou Alberto. C’est Tony Martin qui gagne, même dans les pronostics je ne suis pas au top. Au fait, je n’ai rien à gagner, simplement me faire plaisir, arriver le premier aux voitures, un tant soit peu solitaire, me faire mal aux jambes. Souffrir pour rien, vous pouvez comprendre ? Je suis arrivé le premier mais je n’avais pas de concurrent, donc à vaincre sans péril…on triomphe sans gloire. Quelques minutes après moi arrivent tous les participants à notre magnifique randonnée. Changement vestimentaire et RDV pour une BBF bien méritée au bar le plus proche où je fais la connaissance du maire de Malijai et de son épouse pour y avoir fait une halte prolongée. J’invite donc les indécis, les craintifs à venir prochainement y participer. Nous l’avons fait, vous pourrez le faire.
14 participants : Max (capitaine), Claudine et Daniel (en tandem à 4 roues), Olivier, Jean Ch. (le mécano), Bernard, Louis (reporter photo), Michel G, Pierre, René G, Yves, Noël, JeanY., Denis.
152 kms au compteur pour être passé par col de Mare. Dénivelé : 1750 m .