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Puisque nous sommes des cyclotouristes, notre activité est un subtil compromis entre le sport et la convivialité. Donc de la randonnée, petite, grande et très grande, de la culture sans excés et de la bou..., pardon gastronomie, avec excès.

Entre Vercors et Trièves

die 2010 04

Avec l’autorisation de Pierre, on peut rebaptiser ainsi sa randonnée, puisque du Dévoluy, nous n’avons vu que les hautes montagnes qui dominent Tréminis et St-Baudille-et-Pipet : le Grand Ferrand et peut-être l’Obiou. Avec la carte Michelin sous les yeux, c’est facile de faire le mec qui sait.

A Die, point de départ de cette sortie montagnarde, nous avons nos habitudes. Le même hôtel (pour certains la même chambre), le même restaurant et les mêmes tables, la même fête foraine qui finit tard… Mais de bon matin, bien réveillés, 10 petits cyclos ont tourné le dos au col du Rousset et au Vercors profond pour s’attaquer aux pentes inconnues du col de Grimone (1318 m). La montée n’est pas très difficile, on remonte tranquillement les Gorges des Gats pour arriver à Glandage et ce n’est qu’à 2 km du village de Grimone que les choses se corsent un peu. A la sortie de ce village, la pente redevient moyenne. Sur la droite, la trouée du col est bien visible, mais heureusement la route fait un grand détour. Un beau col de 22 km pour 750 m de dénivelée, comme Rousset mais en plus irrégulier. En haut, tout le monde est content, particulièrement Jean C qui a pu, au passage,  ajouter à sa collection quelques petits cols introuvables par le commun des mortels.

Nous le savions, pour accéder au Trièves, il fallait se risquer (pas trop longtemps) sur l’autoroute de la Croix haute. Nous en avons profité pour prendre le café au self de l’aire du col (et un col de plus !), avant de retrouver le calme et Jean C (échappé pour la raison que vous devinez) dans le village de Lalley. Bien sûr, nous n’allons pas à Mens directement et bêtement, nous partons à droite vers Tréminis pour aller chercher le confidentiel col de Mens (1117 m dans la forêt).

Nous comptons manger à Mens (prononcez Mince), après 73 km d’efforts mesurés. Au km 71, Gérard crève. Un autochtone d’ailleurs, à l’accent guttural, en profite pour nous demander de lui prêter une pompe. Il chevauche un demi-course des années 60 légèrement à plat. Denis, notre porte-parole, s’occupe de lui pendant que les autres s’occupent d’aider Gérard. Enfin, au début. Parce que Gégé a eu la bonne idée de crever prés d’un carré d’herbe tendre, délicieusement ombragé… où nous avons tous terminé allongés mais compatissants à le regarder travailler.

Il faut que cela se sache, avec Pierre, le midi, nous mangeons toujours des ravioles. Celles du col de la Machine étaient excellentissimes, celles de Mens furent tout de même excellentes. Certains, je n’ose dire francs-tireurs, ont choisi pourtant la salade « fraîcheur », très attractive par cette chaleur mais beaucoup moins roborative.

Notre petit souci de l’après-midi : des nuées orageuses s’accumulent à l’est, du côté du Dévoluy. Ce n’est pas cela qui va nous faire aller plus vite. Pendant que Jean nous quitte une fois de plus pour satisfaire sa quête méticuleuse, nous partons escalader (le mot est peut-être un peu fort) le col Accarias (998 m), un col aussi pastoral et bucolique que le reste du Trièves. En haut, il y a un  croisement décisif, mais Olivier nous fait un tout droit sans se poser de question. Heureusement, il y a les portables. En attendant, nous attaquons notre deuxième sieste. Il y a toujours, à côté, un carré d’herbe tendre tentateur…

Olivier revenu, c’est la descente par le Grand et le Petit Oriol sur Sandon, 600 m. La suite est d’une simplicité extrême : Il faut remonter toute la pente jusqu’au col de Menée, enfin jusqu’au tunnel (1402 m), soit un peu plus de 800 m de dénivelée en quelques 18 km. Nous refaisons une pause fontaine « fraîcheur » à Clelles, le temps d’admirer le Grand Veymont, de dire à voix forte des conneries et donc de réveiller un vieil homme plutôt sympathique. Et nous repartons sans hâte excessive.

Après Chichilianne (encore un joli toponyme), le col intermédiaire de Prayet nous offre une vraie pente, mais c’est pour nous offrir 4 km terminaux tout en douceur. Et comme par magie, Thierry nous ramène Jean C perdu depuis Mens. Le reste n’est qu’une glissade euphorique jusqu’à Die et son hôtel des Alpes. Bien sûr, avant de rentrer, nous nous tapons une BBF à Châtillon-en-Diois, après une charge aussi héroïque que ridicule du camarade Patrick. Mais quelle mouche le pique parfois ? Ou alors, c’est dû aux figolus qui macèrent dans sa poche ou son cuissard.

Bon…Je vous recommande la bière blanche agrémentée d’une rondelle de citron.

140 km, 2400 m de dénivelée. Mais où sont les randonnées de forçat d’antan ?

 

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