Finalement, après tant d’occasions manquées plus ou moins volontairement, je participe à cette légendaire sortie VTT. Cela fait quelques années qu’elle ne s’est pas concrétisée, la dernière remonte à 2018…
Un départ matinal nous permet de prendre le bac de Barcarin à 8h et l’exploration de cet étonnant territoire commence très bien, entre deux rangées de platanes dorés, le long des maisonnettes bien alignées des employés du salin (sur le modèle des corons, dixit Paulo). Un café accompagné de Mouna et nous partons à la recherche de la piste.
Nous la trouvons assez vite car notre président maîtrise toute la gamme des outils de navigation, de la note manuscrite au GPS. Sans compter René, un connaisseur de ces lieux, aussi à l’aise sur piste que sur route. Et c’est heureux car il n’a pas été gâté en matière de co-pilote.
Et nous voilà sur la Digue à la Mer, progressant entre étangs et étangs, aux eaux rouges d’algues et blanches de sel, habités d’aigrettes, hérons et flamants roses. Sur notre droite, l’élégant phare de la Gacholle, habité lui aussi. La piste n’est plus du tout goudronnée, bien ensablée par endroits et les moins aguerris mettent prudemment pied à terre. La progression est plutôt lente mais aujourd’hui rien ne vient nous stresser et nous nous sentons comme gagnés par la sérénité du lieu malgré l’abondance des nuages.
Nous poursuivons dans un décor de plus en plus sauvage jusqu’aux Saintes-Maries-de-la-Mer où la saison calme commence à s’installer. Nous pique-niquons face à la plage après une visite de courtoisie à la Vierge Noire.
Comme il est facile aujourd’hui de mettre tout le peloton d’accord ! C’est à l’unanimité que nous décidons de rentrer par l’immense plage de Beauduc où des kite-surfeurs très expérimentés évoluent avec beaucoup d’aplomb. Il faut dire que le vent s’est levé et même bien levé, nous le subissons maintenant de face et sans relâche. Nous apprécions malgré tout le retour par la mince piste au milieu des eaux, même si elle est criblée de grosses ornières et de flaques. Et soudain je perce. Hélas, en habituée de l’attache rapide, il ne m’a pas même traversé l’esprit de me munir d’une clé. Que faire ?? Par grande chance, l’embarcadère n’est plus loin et je peux parcourir à pied les derniers hectomètres.
Une journée bien agréable malgré les intempéries et les difficultés.