Puisque nous sommes des cyclotouristes, notre activité est un subtil compromis entre le sport et la convivialité. Donc de la randonnée, petite, grande et très grande, de la culture sans excés et de la bou..., pardon gastronomie, avec excès.
Par Nadine
Il existe des trios célèbres aussi passionnants que surprenants à travers histoire ou fiction tels que :
Ce samedi 20 avril, plus modestement les 3 associés qui ont surmonté ensemble l’obstacle du vent étaient
Jacques, Didier et moi sur la sortie Esparron- Seillons.
Didier ne voulant plus traverser la ville à vélo est parti de St Menet où nous l’avons rejoint pour une entorse
au parcours en passant par le Pigeonnier (solidarité oblige). Terme ou Pigeonnier c’est toujours une grimpette pour se mettre en jambes, se chauffer car la température matinale est plutôt « vivifiante ».
Nous retrouvons le gruppetto au café à Trets, autour de Paulo, Anne, Jacques S, Michel G, Jean Marc et Joël. Les prévisions météorologiques annonçant un vent établi à 100kms/h ont découragé ces plus valeureux. Nous n’arriverons pas à rallier la moindre âme avec nous.
Ce très bel itinéraire cycliste prend toute sa forme et sa beauté, passé Pourrières dans le vallon sinueux vers les puits de Rians, petite route tourmentée et sauvage, baignée de soleil et sans le moindre courant d’air.
Rians apparait enfin, et résume à lui seul le théorème du village perché provençal avec son clocher niché sur la butte, veillant sur ses ouailles depuis des siècles.
Après quelques coups de pédales (le bonheur est à ce prix !), la suite, déjà résumée par le passé avec d’autres belles plumes décrivant les paysages uniques et incroyables, nous mène à Esparron de Pallières, puis Seillons-Source-d’Argens. La nature est verte, opulente, elle va contraster avec la traversée de la forêt de chênes verts et blancs où sur des centaines de mètres, les arbres morts ploient du souvenir malfaisant de la main de l’Homme.
Passé ce territoire forestier dévasté, nous sommes sur le point haut qui ouvre des perspectives sur les paysages alentour et la superbe vue sur la plaine de Saint Maximin.
La douceur de vivre pour mes deux épicuriens passe également par un bon repas sur la place, où les familles profitent de cette journée très ensoleillée, au grand bonheur des enfants qui courent dans tous les sens et animent l’espace.
L’itinéraire de retour nous livre la perspective d’une longue ligne droite bordée de vignobles sans le moindre contrefort garantissant un bouclier au vent. Finalement, nous la poursuivrons sans peine jusqu’à St Zacharie. La prudence invite à fixer le macadam, à tenir fermement le guidon sans empêcher quelques regards furtifs lors de notre approche vers Marseille mais nous avons connu bien pire.
Moralité : Il faut oser la difficulté, mais avec sagesse et prudence.
Retour à la case départ à 15H30 après une belle redécouverte de ces paysages contrastés.
124kms, 1577 D+ et une moyenne de 20,7.
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