Puisque nous sommes des cyclotouristes, notre activité est un subtil compromis entre le sport et la convivialité. Donc de la randonnée, petite, grande et très grande, de la culture sans excés et de la bou..., pardon gastronomie, avec excès.
Par Nadine
Qui fera mieux pour la sortie la plus courte de l’année ? 32 kms au compteur, ce matin du 04 mars.
Après un retard à l’allumage de 20 minutes, dû au « ira, ira pas », le tandem poussif entame la corniche, en direction du rendez vous de Magnac. Les paquets de mer, à proximité du Marégraphe, sont impressionnants (« mais que diable sommes-nous venus faire dans cette galère » ?), ils nous incitent à filer directement sur la Gineste et croire encore que nous trouverons un ou plusieurs cyclogrenouilles, en cours d’ascension.
Le premier virage doit être savamment négocié, les bourrasques sont de plus en plus violentes. Je pense au poids plume du club que nous aurions pu perdre en cours de route, les poids lourds ne craignant rien (censure sur les noms).
Malgré les conditions climatiques difficiles, je chantonne, non pas à l’oreille de Jacques mais à son céans, cette chanson de Véronique Sanson, bien de circonstance aujourd’hui :
« ¯S’il te plaît, je voudrais aller à Bahia¯, .. »
« ¯S’il te plaît, je voudrais aller à la Bédoule, il n’y a pas d’ouragan, c’est un mot païen. Les jours de pluie, qu’est ce que ça veut dire, les jours de pluie, ça me fait bien rire… »¯.
Ai-je chanté un peu trop faux que soudain, s’abat sur nous une forte pluie. Elle est de celles qui mouillent du cou jusqu’aux chaussettes Un premier arrêt s’impose pour revêtir les impers (pas complètement fêlés, nous avons les couches supplémentaires). Et dire que Jacques a pris ce voile déferlant vers nous pour une simple brume matinale.
Le ciel noir devant et derrière nous, n’altère en rien notre optimisme, nous poursuivons la montée jusqu’au dégun à l’horizon des 327mètres.
Un cliché avec le sourire dans le Smartphone, nous décidons de rentrer. C’est plus prudent.
Cette période de l’année est propice aux giboulées, l’une d’elle nous attend à l’arrivée sur Mazargues. L’eau tombe à torrent. Déjà adeptes des abribus, nous récidivons et envahissons la place avec la machine, poussant dans un coin le pauvre piéton du samedi matin. Il nous encouragera cependant, pour la fin de notre parcours, en nous souhaitant avec humour, d’autres abribus.
Les godasses sont désormais des bocaux à poissons, le froid pénètre. Nous allons battre le record de l’heure pour rentrer au bercail.
Aucun regret d’avoir quitté la couette douillette et dégourdi les jambes. Et maintenant, je n’ai plus la chansonnette dans la tête mais….
Ah ! que Mars est un joli mois
C’est le mois des surprises
Du matin au soir dans les bois
Tout change avec les brises… Alfred de Musset
La tisane salvatrice réjouira nos papilles, avec du miel en récompense !
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