Puisque nous sommes des cyclotouristes, notre activité est un subtil compromis entre le sport et la convivialité. Donc de la randonnée, petite, grande et très grande, de la culture sans excés et de la bou..., pardon gastronomie, avec excès.
Par peur du gros mistral prévu pour demain, j’ai décidé de «devancer l’appel» et ai donc réalisé aujourd’hui, vendredi 4 septembre, l’ascension de ce splendide belvédère toulonnais mais, comme l’indique le titre, à l’ancienne, c'est-à-dire lors de mes débuts en cyclotourisme, en partant de chez moi par le bord de mer et en rentrant par l’intérieur.
Quel bonheur, donc, de voir le port de Cassis se baigner d’une douce lumière, qui hélas ne tiendra pas toute la journée, la plage de La Ciotat balayée par un fin clapotis, les pêcheurs se mettre en place et quelques baigneurs s’adonner à la bronzette à Arène Cros, rêver devant la plage des Lecques quasiment vide… Avant de donner quelques coups de pédales un peu plus vifs pour grimper la bosse de La Madrague, belle alternative à la traversée de St-Cyr-sur-Mer qui permet, en plus, de raccourcir la longue bosse avant Bandol. Dans la descente boisée, peu fréquentée, vers les quartiers ouest de cette belle cité balnéaire, mon maillot du club a permis à l’ami Gibelin, un ancien cycliste de Marseille-Gare qui effectuait sa tournée de facteur à cyclomoteur, de m’aborder pour une courte mais sympathique discussion.
Traverser Bandol ravit toujours le passant puis voici Sanary au charme indicible de son port et de ses rues envahies par le marché… Aujourd’hui, je suivrai des grandes routes pour rejoindre plus rapidement l’ouest de Toulon, de manière à ne point m’égarer avant d’entrer dans le vif du sujet ! Le plan établi marchera à merveille et, après un petit grignotage, je lance ma randonneuse à l’assaut de la sévère rampe du départ. Pour le braquet, ce n’est pas difficile : vous mettez le plus petit rapport que vous possédez ; de toute façon, vous allez regretter ceux que vous n’avez pas ! Heureusement, elle n’est pas très longue et un petit replat vous permet de récupérer un brin avant de remettre ça, et là c’est parti pour 5 ou 6 bornes mais ça se gère. Au fur et à mesure de cette ascension magique dans cette face rocheuse, la ville et la rade vont se dévoiler, hélas maintenant sous une lumière assez fade. Le soleil bien caché permet au cyclo de ne point souffrir de la chaleur. Le vent annoncé, certes moins fort que demain, se fait toujours attendre. La route, heureusement en sens unique mis à part une toute petite partie, très grumeleuse et très étroite, rend les dépassements par les véhicules très délicats, surtout si l’on se trouve du coté du vide ! L’arrivée au premier mémorial est toujours une joie et, après avoir jeté un œil sur l’intérieur des terres, on va se régaler à parcourir cette longue crête boisée, passer sous le sommet du Mont Faron (584 m) et atteindre le dernier Fort, début de la descente… Et salle à manger pour moi où, tout en m’alimentant copieusement, je pourrai me délecter en contemplant la rade à mes pieds, même si le soleil ne daigne pas revenir. Un ancien cyclo me questionnera sur ma randonneuse qui attire la curiosité, elle aussi !
Malgré un cadre admirable, boisé au début puis rocailleux avec de superbes vues sur cette rade extraordinaire, cette descente pourrie sera pour moi le moment le plus difficile de cette belle journée de solitude cyclotouriste ! Je me perdrai un peu, comme d’habitude, retrouverai la belle grimpée du Col du Corps de Garde, pendant laquelle l’on apercevra tous les monts qui gardent Toulon, puiserai l’eau à la fontaine du mignon hameau du Broussan, surplomberai les Gorges du Destel, jetterai un œil au château ruiné d’Evenos, me perdrai de nouveau à Ste-Anne-d’Evenos avant d’arriver à travers les vignes au Beausset. Détestant cette longue montée pleine de voitures du Beausset, j’opterai pour de petites routes qui m’obligeront à remettre mon tour de roue (28x28) pour me hisser sur une jolie crête boisée qui rejoint le plateau du camp.
Après une pause goûter à la boulangerie du Camp, il ne me restera plus qu’à me laisser glisser jusqu’à Cuges, attaquer d’un bon pied le revers du Col de l’Ange… Avant d’affronter les embouteillages du début des heures de pointe entre Aubagne et Marseille.
Ma phobie du vent m’a permis une belle échappée en solo et surtout d’effectuer un parcours qui me tenait à cœur. Quant au vent… je l’attends toujours ! J’espère pour nos cyclos que la météo continuera de se tromper !
Mes chiffres : 153 kms, 8 H 22 à 18.2 kms/h. Temps total : 10 H 20.
FARON à l’Ancienne |
|||
LOCALITES |
Routes à |
Distance |
Distance |
MARSEILLE |
D559 |
|
|
COL de la GINESTE |
D 559 – Bord de Mer |
12 |
12 |
LA MADRAGUE |
BdM – D559 – QU. Ouest |
29 |
41 |
BANDOL (par Qu. Ouest) |
D559 D11 D206 DN8 |
9 |
50 |
TOULON |
RF |
15 |
65 |
Tour du FARON |
Quartiers Ouest - D62 |
18 |
83 |
Col du Corps de Garde |
D62 - D462 |
8 |
91 |
St Anne d’Evenos |
Petites Routes |
8 |
99 |
Le Camp du Castellet |
D8n |
17 |
116 |
Col de l’Ange |
D8n – Aubagne – Gde Route |
9 |
125 |
MARSEILLE |
|
29 |
154 |