Je n’ai pas le talent d’un Jipi ou d’un Denis pour inventer les noms des « nouvelles » sorties et je la désignerai juste par les deux villages sublimes qu’elle traverse. Remarquez que ce parcours n’est pas vraiment nouveau, il a été inauguré en 2016 par 2 d’entre nous lors d’une édition du Triangle Provençal et effectué à 3 en 2018 sous un ciel menaçant, toujours comme alternative au fameux Triangle. Et certainement par bien d’autres encore.
Un circuit similaire était programmé l’an dernier au départ de Peyrolles, mais suite aux aléas climatiques, c’est à 6 seulement que nous l’avons parcouru, un mercredi. La version de cette année, avec 3 départs échelonnés de Bougainville, Calas et Eguilles pour respectivement 200, 150 et 125 km, devait permettre d’effectuer tous ensemble l’essentiel du circuit.
Mais cette année encore la météo n’a pas permis que la fête ait lieu. C’est évidemment une très bonne nouvelle qu’il se mette enfin à pleuvoir, puisse-t-il pleuvoir autant qu’il le faudra mais juste ce Jour-là… Pour ma part, quand j’ai vu que MF annonçait « Rares averses », j’ai mis tout mon espoir dans le mot « rares » . Et en effet les averses ont été rares, voir rarissimes, sauf à l’arrivée sur Marseille où elles ont eu plus de constance mais tellement de finesse que j’ai pu transférer directement le cuissard dans la corbeille à linge sans avoir à le laisser sécher.
Quant à vous décrire le parcours, comme toujours tant de beauté me laisse muette (belle excuse !). Mais il est vrai que Buoux et son site panoramique et sauvage, Auribeau et sa placette toute parsemée de fleurs au pied de la fontaine et des maisons de pierre sont des lieux exceptionnels. Pour y parvenir, il faut emprunter la fraiche combe de Lourmarin qui s’élève vers les collines boisées de Bonnieux et du Pointu. Entre Buoux et Auribeau, emprunter le chemin vicinal très bucolique où on peut côtoyer quelques ânes. La route d’Auribeau domine les collines, offrant elle aussi des paysages d’une beauté exceptionnelle et l’itinéraire vers Céreste se compose en grande partie de voies cyclables bordées de prairies.
Céreste, c’est là qu’il faut quitter le circuit du mythique Triangle pour « raccourcir » en empruntant la petite route en sous-bois du Col de l’Air dei Masco pour atteindre un plateau au vaste panorama. Puis descente vers le joli village de Vitrolles-en-Lubéron, la Tour d’Aigues, Pertuis, le Puy-Sainte-Réparade et enfin la montée de la Cride (suivie heureusement de sa descente) m’a ramenée, après avoir croisé la route d’un troupeau de 2800 moutons, vers le classique retour par Eguilles.
Mais je dois avouer un truc : j’ai décrit tous ces paysages de mémoire car sans soleil, ce n’est pas du tout la même chose.
200 km – 2300 m D+