Cela résume assez bien l’aventure du quintet du jour… restons dans la musique ! Et la partition était plutôt compliquée aujourd’hui. Et salée !
Nous y reviendrons plus tard. En ce samedi 6 mars, le calendrier nous propose le Col du Corps de Garde par N.D du Beausset-Vieux, itinéraire non trouvé l’an dernier par un groupe qui en a découvert un autre, difficile à cartographier. Cette sortie, ressortie des oubliettes de la section il y a trois ans, comportait de trop longs tronçons au charroi monstrueux. D’où ce nouveau parcours qui donne beaucoup dans le bucolique. L’idée de cette sortie est d’ailleurs fort intéressante car elle relie les deux routes de Toulon : l’une par le bord de mer et l’autre par l’intérieur.
C’est donc parti, 8 heures à Magnac. Météo identique à celle de samedi dernier : éclaircies le matin, rares averses l’après-midi. Soleil au bord de mer, tout va bien. Nous n’oublions pas la pause viennoiserie à La Ciotat ni d’arpenter les ravissants bords de mer sur nos petites artères habituelles. A chaque carrefour stratégique, nous perdrons des éléments. Qui trop long, trop dur, qui peur de la pluie, ou simple envie… Liberté !
Les Lecques, la Madrague : on connaît mais on se régale toujours, malgré les bosses ! Cette fois-ci nous attend une magnifique petite route, quasiment inconnue de la majorité du groupe, qui louvoie à travers le vignoble varois avant de nous déposer, presque sans coup férir tant les pentes sont douces, au pied du somptueux village de la Cadière d’Azur qui chevauche une colline comme son nom semble l’indiquer : cadière signifiant chaise en provençal !
Dans la lumière encore bien vivace, le Castellet Médiéval lui fait face, trônant également sur son piédestal… que nous allons gravir par le ravissant Chemin de Château-Vieux, petite voie asphaltée cernée de murets en pierres sèches qui chemine entre vignes et oliviers. Là, la pente n’est plus douce du tout ! Et ça râle derrière ! Tout va bien : ils sont vivants !
Nous nous laissons glisser sous le soleil jusqu’au Beausset que nous effleurons à peine. Petites routes à nouveau. Minuscules. Ravissantes et bucoliques à travers vignes, oliviers, autres cultures, pinèdes et nous offrant de magnifiques vues sur la mer et la Cadière qui resplendit au soleil. Nous sommes encore 11 à nous lancer à l’assaut de N.D. du Beausset Vieux, une chapelle du XII° qui chapeaute une colline boisée. Et les pentes se sont encore bien redressées ! Et nos transmissions de toucher presque nos cadres, tant elles ont tendance à tirer vers la gauche ! Une carte me donnera même 19% à un endroit !
Carrefour stratégique : la chapelle n’est plus qu’à un kilomètre. Mais il est tard, mais il fait faim, mais des nuages commencent à nous menacer, certes au loin. Personne n’ira voir ce beau sanctuaire, ce sera pour une autre fois mais tout le monde a adoré la beauté et la tranquillité de ce parcours. Nouvelle intersection décisive et là : divergence ! Un groupe décide d’aller déjeuner au Beausset où il pourra se ravitailler. Nous ne nous retrouvons donc plus qu’à 6 pour flâner sur une autre petite voie qui nous dépose à l’entrée de Ste-Anne-d’Evenos.
Nous trouverons une boulangerie à l’écart du bourg et déjeunerons en bordure du parking, juste sous les Grès de Ste Anne, un massif rocheux très connu des randonneurs pédestres. Il est un peu plus de midi et la pause repas sera assez courte, les «concertistes» ayant conscience de la distance restant à couvrir, de l’heure du couvre-feu… et pensant que moins on traîne plus on aura de chance d’éviter la pluie !
A l’attaque, donc, cette fois-ci à 5, l’un d’entre nous décidant de rentrer ; bon retour ! Une circulation fluide et d’excellents éclairages nous permettent de savourer les Gorges d’Ollioules à leur juste valeur. Maintenant, nous sommes en «terra cognita» et les quartiers ouest de Toulon de nous accueillir. Grimpée du Col du Corps de Garde, dure au début, plus douce ensuite, longue et sauvage, magnifique et tranquille. Encore un moment de bonheur partagé sous de superbes éclairages dont nous n’allons pas tarder à comprendre la provenance : le Mont Caume a accroché un nuage et les gouttes d’eau qui m’ont servi de titre vont nous tomber dessus à quelques encablures du sommet et nous accompagner jusqu’au proche Broussan… sans même mouiller la route !
La suite est trop connue pour que je la décrive mais la Sainte-Baume, à main droite, semble bien prise par les orages… Comme nous ne ferons que la longer, nous arriverons à bon port sans nouvelle ondée et en plein soleil. Tout le monde sera ravi de la balade, largement rentré avant le couvre-feu… et prêt, je pense, à remettre le couvert la semaine prochaine !
Il paraît que certains de nos amis se sont bien plus mouillés que nous ; ça arrive ! La fortune aura donc souri aux audacieux, comme on dit… ce qui ne fut pas le cas samedi dernier !
Bien sûr, passer de 22 à 5 est regrettable et on peut penser que si la météo avait été moins incertaine, la pandémie et le couvre-feu oubliés, l’heure de départ un peu avancée et les jambes plus affûtées, un peloton bien plus étoffé aurait honoré cette sortie devenue superbe. Ok, mais avec des si on peut mettre Paris en bouteille… ou le pastis dans des comprimés hydrosolubles ! Un mot quand même sur les chiffres : 140 kilomètres et 2 100 mètres de dénivelée positive… vivement la Sainte-Baume pour que l’on se repose un peu !
Le Col du Corps de Garde avant le confinement